Chapelle de l'Espoir
Eglise évangélique
[Chapelle de l’Espoir]


Verset du jour :


Comment vivre l’Église aujourd’hui ?

Message donné le 14 décembre 2014 par Emmanuel Nese

Allons-nous à l’Église comme au supermarché, comme pour aller faire ses courses, acheter trois bananes et deux kiwis : venir à l’Église pour être comblé dans nos besoins ? Certains viennent à l’Église parce qu’ils se sentent tellement mal qu’ils se disent « peut-être qu’il y a une réponse à tous mes problèmes ». Comme si le pasteur avait une baguette magique dans sa poche, et pouvait nous dire « Va en paix, tout est réglé ».

Lecture : Éphésiens 1 : 22-23

Il a tout mis sous ses pieds. Dieu a autorité sur toutes choses. C’est quelque chose qu’on ne comprend pas toujours, car on veut contrôler notre petit monde à nous. Mais lui, il est au contrôle de tout ! Jésus est un chef. Dans la société, on a tous besoin d’un chef qui nous dise ce qu’on doit faire. Soit on l’écoute, soit on fait comme on pense. On pense souvent qu’on est plus intelligent que les autres, et qu’on en sait plus que les autres. Est-ce qu’on se voit supérieur aux autres ? Ce n’est pas ce que nous conseille la Bible (Phil 2:3). C’est difficile d’intégrer un chef, et parfois dans l’Église nous avons de la peine avec l’autorité, mais il s’agit souvent d’une protection par rapport à ce que l’on a envie de vivre.

Comment pouvons-nous remplir les autres sans être nous-même remplis de l’Esprit ? Un corps sans Esprit est un mort-vivant. Sans l’Esprit, notre vie est vide. Notre rôle en tant qu’Église est de communiquer cette vie qui nous est donnée, tout en sachant que le vrai chef est Jésus-Christ.

Lorsqu’on va à l’Église, on aimerait des fois que les gens s’intéressent à nous et nous posent des questions. C’est légitime, mais ce n’est pas toujours le cas, car on peut s’y trouver comme un numéro. L’Église n’est pas un club, mais une famille. La loi de l’amour est de communiquer, s’intéresser à l’autre, lui poser des questions. C’est par l’amour que nous avons les uns envers les autres que le monde verra que Christ est en nous.

L’Église est une histoire d’amour. Avoir une famille n’est pas toujours évident, car on se voit comme on est vraiment. La famille est quelque chose de vrai, mais c’est difficile. Ce n’est pas pour rien qu’aujourd’hui 60% des gens divorcent : ils ne supportent pas que quelque chose n’aille pas : conflits, incompréhension, etc.

Lecture : Éphésiens 5 : 22-31

L’Église est une famille, ce n’est pas pour rien que le Seigneur prend l’exemple du couple. Dans une Église, on doit parler, écouter, communiquer. On a tendance à se plaindre et dire « cela devrait être comme ça », mais que faisons-nous nous-mêmes, est-ce qu’on est d’accord de s’impliquer soi-même ? Qu’est-ce qu’on peut faire de concret ?

Dans l’Église, cela peut être très difficile. On a l’impression de ne rien vivre, on n’est pas satisfait de telle ou telle chose. Sommes-nous d’accord de supporter les différences des autres ? Si l’on ne supporte pas les autres, est-ce qu’on les aime vraiment ? Est-ce que j’aime mes frères et sœurs, ou est-ce que je viens juste au club ? Avons-nous posé des questions aux autres, nous sommes-nous intéressés à eux ? Dans la famille, on doit poser des questions. « Comment s’est passé ta journée ? ».

On peut vivre beaucoup de contradictions dans l’Église, comme dans un couple. Est-ce qu’on est prêt à supporter, à aimer, à encourager ? La contradiction est quelque chose de formateur. On a besoin de se remettre en question pour grandir, et lorsqu’on grandit, on fait grandir les autres.

A quel corps est-ce qu’on appartient ? Au nôtre, ou au corps sanctifié que Christ nous donne au-travers de son Esprit pour que tous les jours il nous lave et nous transforme. Être chrétien, c’est mourir. La vie de chrétien n’est pas facile. On doit mourir à soi-même, laisser tomber notre vieille nature pour, au-travers-de Dieu, trouver notre nouvelle nature qui va nous permettre de dire « non ». Sans le Saint-Esprit, c’est impossible.

Quel rôle est-ce que j’ai dans l’Église ? Si je vois mon frère actif dans l’Église, qui est un témoignage dans son quartier, je vais faire la même chose : on fonctionne par l’exemple. Est-ce qu’on prêche quelque chose de vrai, ou est-ce qu’on fait semblant ? Voici la différence entre un chrétien et un disciple : un disciple écoute la voix du Saint-Esprit et obéit à ce que Dieu lui demande. Un chrétien reste avec ses acquis. Il est devenu un jour chrétien et reste dans sa zone de confort. Jésus est venu chercher des disciples, mais dans la fin des temps, il dit « est-ce que je trouverai encore la foi sur cette terre ? » (Luc 18:8).

Dans une Église, on recherche souvent son propre intérêt. Mais comment peut-on faire grandir une Église si l’on recherche son propre intérêt ? Cela ne fonctionnera jamais. On doit rechercher l’amour du prochain et construire quelque chose avec lui.

Jacques 1 : 22-25  : C’est la pratique de la foi qui va porter du fruit dans le Royaume de Dieu. L’oubli de la pratique nous conduit à ne plus savoir qui l’on est. On a des problèmes d’identité dans l’Église car on ne met pas en pratique. Dieu nous parle, et si Dieu nous parle, mettons en pratique. Si nous voulons que l’Église grandisse, obéissons à ce que Dieu nous demande. Lorsqu’on obéit, on construit un pont entre l’Église et la société, et l’on construit un pont avec qui on est. Si nous voulons être quelqu’un, nous devons mettre en pratique. C’est la mentalité hébraïque, où l’on met en pratique tout de suite après avoir reçu un enseignement. Ce n’est pas une accumulation de savoir.

La fidélité est un ingrédient primordial dans le service. 2Tim 2:13-15 : Dieu est fidèle, il ne change pas. Sa fidélité doit nous motiver à être fidèles comme lui. Dans nos désaccords, Dieu nous demande de construire des relations, valoriser l’autre, faire ressortir les belles choses que Dieu a mis en l’autre. On est souvent plutôt à critiquer et démolir ce que l’autre a fait. Il y aura toujours du négatif, mais il faut le changer en positif.

Pr 18:21. Si depuis notre naissance on nous dit « tu ne seras jamais capable », c’est terrible. En tant qu’Église, on doit valoriser les gens. Dans un monde qui a tant de problèmes d’identité, on doit être un exemple ! Jésus valorisait toujours les gens. Jésus a dit à la femme adultère « va et ne pêche plus », il ne l’a pas rabaissée ni jugée (Jn 8:11). Quelle parole vais-je donner dans mon travail, à l’Église, à mon voisin ? Ce qu’on dit crée quelque chose. Disons des choses positives sur la vie des gens, non comme un ennemi mais comme un frère ou une sœur.

Dieu nous fait la grâce de nous utiliser, mais il n’a pas besoin de nous (Luc 17:10) ! Si nous pensons que le Seigneur a besoin de nous, on se trompe. Il veut nous utiliser parce qu’il nous aime. Luc 10:10 : Qui est le perdu ? L’Église signifie en grec « appelé hors de ». En voulant attirer les gens dans l’Église, on fait le contraire de ce que la Bible nous enseigne ! On doit aller vers eux, et non nourrir notre ego en voulant qu’ils viennent nous poser des questions.

On a beaucoup de difficultés à changer de mauvaises habitudes. Est-on prêt à changer ? On doit donner envie, une remise en question est nécessaire. L’Église est une histoire d’amour. On doit aller vers les perdus, s’engager envers ceux qui ne connaissent pas le Christ.

Si la croissance ne vient pas dans l’Église, c’est que je n’ai pas grandi moi-même. On réfléchit pour beaucoup de choses, mais par rapport à notre propre vie, souvent on ne réfléchit pas. Ce qui bloque la croissance, c’est de se contenter de ce qu’on a. On peut évoluer, mais cela dépend de ce qu’on veut. Lorsqu’on se contente de son état, c’est une léthargie. La foi est un muscle qui faut travailler. Sans la foi, rien ne se passe, on tourne en rond.

Il y a des gens qui ont été convaincus de péché il y a 20 ans et qui ne demandent jamais plus pardon. Ont-ils été renouvelés dans le pardon que Dieu nous donne par sa grâce ? Sont-ils restés dans le passé ? Que fait la croissance ? Elle fixe des objectifs. Quels sont nos objectifs pour 2015 ? La croissance nous amène dans une direction : je sais où l’Église va, je connais les projets de l’Église. La croissance me pousse en avant. Une Église qui se regarde ne peut pas grandir. Une Église doit se décentrer d’elle-même pour se tourner vers les autres.

Mt 7:12 On aimerait que les autres fassent beaucoup de choses pour nous. Que faisons-nous pour les autres ? Ce que l’on aimerait que les autres fassent pour nous, faisons-le nous d’abord pour eux.


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