Chapelle de l'Espoir
Eglise évangélique
[Chapelle de l’Espoir]


Verset du jour :


Les armes de Dieu pour le bon combat de la foi

Message donné le 22 juin 2014 par Joseph Zbinden

Ephésiens 6:10-18

Le combat que nous avons à mener est un combat spirituel de la plus haute importance. Si nous luttons selon les règles, nous serons couronnés et notre récompense sera grande dans les cieux. C’est pourquoi il nous faut connaître l’ennemi, se revêtir des bonnes armes et savoir les utiliser intelligemment et à bon escient afin de triompher et de rester debout, fermes et inébranlables dans la foi que nous confessons et professons. Toutes ces armes proviennent de son arsenal divin, Sa Parole.

1. L’ennemi

Il s’agit de toute une armée à tête de laquelle se trouve Satan. Il est le grand adversaire de Dieu, le menteur, le destructeur des oeuvres de Dieu, l’ennemi de nos âmes, rôdant et cherchant qui dévorer (1Pi 5:8). Le diable domine sur ce monde par sa puissance diabolique, par les autorités démoniaques investies de ses pouvoir, par les princes de ce monde de ténèbres et par les esprits méchants et mauvais dans les lieux célestes. Il a un but : détruire et anéantir tout ce que Dieu fait, et conduire les hommes vers la perdition éternelle.

Ce que l’ennemi est :

Il est l’ange déchu, le chef de l’armée des ténèbres, le père du mensonge, l’instigateur du mal, le représentant de la mort, l’initiateur de la haine et de la violence, le serpent ancien (Ap 21:9), obsédé par le mal. Son seul but est la destruction du monde, et pour lui la fin justifie les moyens. Tout son être est uniquement tourné vers le mal. Il n’y a absolument rien de bon ni de beau en lui, totalement corrompu par le mal, rempli de meurtre, de haine et de violence envers Dieu, envers Jésus et envers son Eglise.

Ce que l’ennemi fait :

Puisque tout en lui n’est que réalité maléfique, tout ce qu’il peut dire et faire ne sera que mauvais et méchant. Rien ni de bien, ni de beau, ni de pur, ni de noble, ni du juste, ni de quoi que ce soit qui soit digne d’être dit ou vécu ne peut venir de lui. Par conséquent, si tel est notre ennemi, tel il est aussi quand il règne sur le monde et tel il est encore quand il subjugue notre âme et notre nature charnelle par le moyen du péché.

C’est pourquoi, avertis par le Seigneur, instruits par sa Parole, il nous faut combattre avec intelligence pour ne pas nous laisser vaincre par l’adversaire, par ses ruses, sa perfidie, ses paroles trompeuses, séductrices autant que destructrices qui font la guerre à notre âme, mais nous veillerons et nous prierons afin de tenir fermes envers et contre tout. Est-ce possible ? Oui, par la grâce de Dieu.

2. le combat

Il y a guerre entre Dieu et Satan, entre le mal et le bien. Nous sommes parties prenantes dans cette bataille spirituelle car en tant qu’enfants de Dieu nous sommes ouvriers de Dieu, travaillant avec lui sous ses ordres afin de lutter contre le mal, de mettre en évidence le bien et de manifester par nos paroles et par nos actes la victoire spirituelle et éternelle de Dieu sur le mal par la croix de Jésus-Christ. Il a triomphé d’une manière éclatante par sa vie, par sa mort, et par sa résurrection d’entre les morts.

Si Paul nous dit que nous n’avons pas à combattre contre la chair et le sang (Eph 6:12) (c’est-à-dire contre des êtres humains) c’est bien la preuve que notre combat est spirituel, non selon la pensée, la sagesse et la force humaines, mais selon la pensée, la sagesse et la volonté de Dieu.

L’histoire de Job montre d’un manière excellente la nature de ce combat. Le diable veut détruire Job à tout prix, l’accuser de tous les maux par l’intermédiaire de ses amis qui le culpabilisent de toute sortes de péchés. Mais Dieu soutient son serviteur Job, non parce qu’il serait sans péché, mais parce qu’envers et contre tout il fait confiance à Dieu. Et Dieu honorera sa confiance en le rétablissant dans son ancienne situation. Et Job a pu dire dans sa confiance envers Dieu « je sais que mon rédempteur est vivant » (Job 19:25).

Le bon combat de la foi n’est pas un combat contre des gens, des personnalités, contre la science, mais un combat entre la pensée de Dieu et sa volonté et la pensée du diable et sa volonté. Des pensées contre des pensées, des paroles contre des paroles, et c’est pourquoi c’est un combat spirituel dans lequel Dieu veut amener toute pensée captive à son obéissance (2Cor 10:5).

Le combat de David contre Goliath illustre parfaitement cela. Goliath avant lancé un défi à Isarël, en prononçant des paroles arrogantes et insulté l’armée du Dieu vivant, en répétant son défi pendant 40 jours. Personne n’a osé se battre contre lui, mais David arriva. Contre les idées et les paroles de Goliath, il proclame la pensée, la Parole et la volonté de Dieu, et annonça d’avance que la victoire appartient à l’Eternel. L’enjeu était spirituel, celui de savoir qui règne sur qui, alors que le Seigneur seul doit régner sur son peuple. David, discernant l’enjeu spirituel du combat, refusa les armes matérielles de Saül et s’avança avec les pierres de la Parole de Dieu, sachant pertinemment que la volonté de Dieu est qu’Israël ne serve non les philistins mais l’Eternel.

Lorsque nous connaissons la volonté de Dieu et sommes prêts à l’accomplir, invariablement Dieu nous donne la force de le faire. Si David était allé en son nom, sa main aurait tremblé.

Ce sont des hommes qui incarnent les idées et pensées de la sagesse humaines mais les croyants ne font pas la guerre contre des hommes, il proclament l’Evangile de Dieu et par là détrônent le diable et ses princes.

Le bon combat de la foi est un combat spirituel. Par rapport au combat spirituel, David savait ce que Dieu voulait. David voulait ce que Dieu voulait, et pouvait ce que Dieu voulait. Si nous savons et voulons ce que Dieu veut de tout notre coeur et sommes prêts à le mettre en pratique, invariablement Dieu nous donne la force et la sagesse de faire sa volonté et nous triomphons.

Mais cela se fait uniquement au moyen de la Parole, qui sort de la bouche de Dieu et accomplit toujours ce qu’elle ordonne, car par elle tout se fait, et sans elle rien ne se fait. Si c’est par la Parole spirituelle de Dieu que David a vaincu, nous n’avons pas à lutter nous-mêmes contre Satan et ses puissances ténébreuses, car nous ne sommes pas de taille à combattre l’ennemi au corps à corps, et nous n’en avons ni les moyens ni la force à cause du péché qui est en nous et nous rend vulnérables au plus haut point.

C’est pourquoi Jésus lui-même, préfiguré ici par David, est venu lier l’homme fort (Mt 12:29), lui écraser la tête (Gen 3:15), c’est-à-dire lui ôter son pouvoir de domination, de destruction et de mort.

En ce qui nous concerne, bien que le combat de la foi soit rude, nous luttons contre un ennemi vaincu. La victoire est une victoire de la foi, que Jésus nous donne lorsque nous combattons selon les règles, d’une manière spirituelle et non charnelle.

Cependant, ce combat n’est pas facile ; à vrai dire, il est impossible. Dieu nous demande-t-il l’impossible ? Il est impossible à notre nature humaine charnelle et pécheresse, car c’est uniquement par la foi, par la Parole de Dieu et par la victoire de Christ que nous triomphons à notre tour, et pour la seule gloire de Dieu. Nous avons toujours tendance à faire par notre propre sagesse et notre propre force, et nous ne pouvons alors que nous incliner devant plus fort que nous et accepter notre défaite si nous luttons avec nos propres armes charnelles.

C’est seulement lorsque je sais vraiment ce que Dieu veut et comme il le veut, que je veux faire ce qu’il veut comme il le veut, qu’alors je peux faire ce qu’il veut comme il le veut par la seule puissance de sa Parole, et ainsi toute gloire revient à Dieu.

Ce combat nécessite une préparation rigoureuse et un entraînement sérieux, car nous avons besoin de toute la force de Dieu pour revêtir toutes les armes de Dieu et tenir ferme après avoir tout surmonté (Eph 6:10-11). C’est dire à quel point nous sommes incapables par nous-mêmes seulement de revêtir les armes de Dieu, puisqu’il faut toute la force de Dieu rien que pour les revêtir.

Ce n’est que par notre relation personnelle avec Dieu, notre communion intime et profonde avec Lui, notre vie de prière, par l’étude et la méditation de sa Parole, que nous recevons la force et la sagesse qui nous permettent de nous revêtir de toutes les armes de Dieu. Il n’y a pas de raccourci possible.

La sainte guerre est une guerre spirituelle, le combat est spirituel, il se mène avec des armes spirituelles que nous ne pouvons revêtir que par la Parole spirituelle de Dieu, vivante, permanente et agissante, parole qui nous donne force et sagesse pour nous équiper en vue de la lutte qui est la nôtre, la lutte contre le mal et le péché et pour la gloire de Dieu en faisant le bien.

Il ne s’agit pas seulement de lutter contre le mal, il s’agit par-dessus tout de faire le bien (Rm 12:9). Sans cette guerre, pas de combat, sans combat, pas de victoire, sans victoire, pas de couronne, sans couronne, pas de récompense et de gloire éternelle. Paul insiste sur la nécessité de nous préparer et nous fortifier dans le Seigneur dans Sa Parole qui se révèle à nous par la puissance de l’Esprit, lequel nous instruit, nous conduit et nous rend capables, forts et vaillants pour nous revêtir de toutes les armes de Dieu et les utiliser selon les règles de la foi.

3. Les armes

La manière dont Paul énumère les armes de Dieu nous révèle un cadre, et que dans ce cadre se trouvent toutes les armes de Dieu. En fait, toutes les armes mentionnées ici sont des armes spirituelles, des paroles qui sortent de la bouche de Dieu, paroles qui sont connaissance et puissance divines, qui lorsque nous les utilisons correctement sont des paroles qui agissent dans notre coeur et notre esprit, et nous donnent force et sagesse selon les besoins du moment. Jésus n’a pas lutté autrement, il a dit trois fois face au diable dans le désert « il est écrit » (Luc 4).

La ceinture de la vérité tient toute l’armure du soldat. L’épée de l’esprit qui est Parole de Dieu peut tout et accomplit l’impossible de Dieu quand nous faisons notre possible. A l’impossible nul n’est tenu. Nous faisons tout notre possible, le Seigneur fait l’impossible, l’impossible que nous aimerions faire nous-même pour nous glorifier. Le casque du salut, les chaussures de l’Evangile, la cuirasse de la justice et le bouclier de la foi sont des éléments de cette Parole qui nous révèlent le grand salut de Dieu à notre égard et comment nous pouvons rester en paix devant l’adversaire qui voudrait nous dérouter.

La cuirasse de la justice est une des premières armes que met le soldat. Elle couvre le corps et protège le soldat et ses organes vitaux. De même, la cuirasse de la justice protège le croyant contre les attaques du diable qui voudrait accuser les élus de Dieu et porter atteinte en leur coeur aux élément vitaux qui assurent au croyants que la justice de Dieu leur est imputée sans condition et pour toujours. Quand le diable vient nous reprocher notre passé et nous déstabiliser face à l’assurance de notre salut, que faisons-nous ? (Rm 8:33)

Nous pouvons nous lever, dire « il est écrit » et repartir libres et heureux à jamais.


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